Comment la musique arrive à générer des émotions ? On va voir que c’est possible grâce au fonctionnement de nos oreilles et notamment ses deux façons d’analyser les sons. Ces facultés innées créent la magie de la musique. Et personne ne peut y échapper. Faisons le point pour mieux comprendre ce qui se passe quand on écoute de la musique.
Comment notre oreille entend ?
Notre oreille fonctionne de deux façons : Absolue et relative. Les deux en même temps bien sûr, mais décomposons l’un après l’autre.
Le mode absolu
Le mode absolu est la capacité qu’a l’oreille à analyser une hauteur de son sans autre référence. Si vous entendez un son, vous savez s’il est aigu, grave, ou dans les médiums.C’est ce qui nous permet, et nous permettait, lorsque nous étions vêtus de peaux de bêtes et même bien avant, d’analyser la nature des sons de notre environnement (avec le volume sonore en plus). Cela nous indique la différence entre une voix masculine et féminine, entre un oiseau et un ours ou entre votre sonnerie de portable et un bus.Dans notre longue histoire, reconnaître des plages de fréquences assez larges était suffisante.
C‘est pour cette raison que cette oreille n’est pas très précise chez la majorité des gens. L’arrivée de la musique a changé la chose pour certains : Des musiciens entraînés peuvent reconnaître les notes de musique juste en les entendant de façon isolée! Et parfois jusqu’à une quinzaine de notes de musique en une seconde pour les cas les plus extrêmes ! Ils peuvent différencier des plages de fréquences minuscules !(quelques hertz).On dit de ces gens « qu’ils ont l’oreille absolue ». Ils ont totalement détourné et amélioré ce mode de fonctionnement de notre oreille. Il est bon de noter que beaucoup de musiciens de renommée mondiale ne possèdent pas l’oreille absolue. Elle n’est donc pas vitale pour la musique, même si c’est un outil très pratique.
Le mode relatif
Le mode relatif est la capacité qu’a l’oreille à apprécier l’écart entre deux fréquences. Ce type d’oreille est souvent plus facile à développer, car nous nous en sommes servi de façon plus fine durant notre longue histoire! Et oui, détecter des variations de fréquences souvent subtiles a sûrement été un critère dans notre vie sociale depuis que l’homme existe !Et oui l’homme est le roi des variations de fréquences dans la voix. Une intonation de tristesse dans une phrase et hop, nous l’avons entendue, analysée, et cela nous a même ému. Quelqu’un essaie de parler et se retient de rire, mais nous avons capté les intonations particulières, et cela nous fait sourire. Nous utilisons dans notre communication une infinité de petites variations, de façon généralement inconsciente. Notre oreille les transmet à notre cerveau qui les interprète. Notre vie sociale en dépend, pour mieux comprendre les émotions des autres.
Toutes ces variations de fréquences sont parfois plus importantes que les mots. Croyez vous quelqu’un qui sanglote et qui dit être super heureux ? Et votre chien répond avant tout au mot ou à votre intonation ? Savez vous que le chat domestique à développé une grande variété de miaulements (absente des espèces sauvages) durant sa longue fréquentation avec les hommes. Et cela uniquement pour communiquer avec nous ! Le mode relatif de l’oreille nous permet tout simplement de détecter les émotions et donc de les ressentir,en analysant des changements de fréquences. Elle met en mouvement le son… D’ailleurs émotion vient de movere (latin) devenu motion (en ancien français et en anglais) qui veut dire.. mouvement.
Et maintenant, pour la musique ? Et bien vous avez la réponse. Notre oreille relative met en mouvement les sons (en comparant les notes les unes aux autres) et ressent les intonations de la musique. Certains intervalles sont proches des intonations de la voix.. et simulent la tristesse ou la joie. On réagit un peu comme nous lorsqu’on est ému par la voix de quelqu’un.
L’émotion en musique
Tout le monde sait si une chanson est triste ou joyeuse ! Et tout le monde est touché par certaines mélodies. C’est quelque chose d’inné chez nous qui vient du plus profond de nos entrailles. Pensez y la prochaine fois que vous serez ému par une mélodie.