Apprendre à lire est l’une des compétences les plus importantes que les enfants doivent acquérir dès les premières années d’école. Mais la méthode utilisée joue un rôle clé dans la réussite des enfants.
Certains apprennent facilement, quel que soit le programme. D’autres, notamment ceux qui ont des difficultés comme la dyslexie, ont besoin d’un enseignement structuré. Or, ce n’est pas toujours le cas dans les écoles.
Lire, pas deviner
La meilleure méthode pour apprendre à lire s’appelle la phonétique systématique. Elle repose sur des années de recherche et fonctionne bien pour tous les enfants.
Contrairement au langage oral, la lecture n’est pas naturelle. Le cerveau doit apprendre à associer les lettres aux sons. Cela demande de l’entraînement et une progression par étapes.
Les enfants commencent par des sons simples avant d’aborder des combinaisons plus complexes. Par exemple, ils apprennent que « ai » se prononce « é » et s’exercent à le repérer dans plusieurs mots. Cette approche progressive permet d’ancrer les apprentissages.
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Les méthodes moins efficaces
D’autres méthodes, comme le « whole language » et la « balanced literacy », sont souvent inefficaces, surtout pour les enfants en difficulté.
Le « whole language » mise sur l’exposition aux livres et encourage les enfants à deviner les mots grâce aux images ou au contexte. Mais cela ne leur apprend pas à les déchiffrer.
La « balanced literacy » combine plusieurs approches, dont la phonétique. Mais elle reste souvent trop vague et ne suffit pas pour aider les enfants qui ont du mal à lire.
Comment reconnaître une bonne méthode ?
Voici quelques repères :
- Quels mots sont enseignés ? Un bon programme phonétique utilise des mots qui suivent une logique sonore (ex. : sac, bac, lac). Si les mots sont appris par cœur sans lien phonétique (ex. : mais, avec, être), ce n’est pas une bonne approche.
- L’enfant doit-il deviner les mots ? Une bonne méthode l’encourage à les déchiffrer grâce aux lettres, pas aux images.
- L’apprentissage est-il structuré ? Il doit être progressif, avec des exercices répétés pour bien assimiler chaque étape.
- Y a-t-il assez de pratique ? Un bon programme inclut de nombreuses répétitions : lire, écrire, utiliser les mots en contexte.
Les méthodes efficaces sont souvent multisensorielles : elles utilisent plusieurs canaux d’apprentissage, comme l’écoute, l’écriture et parfois même les gestes.
Enfin, les enfants doivent s’entraîner avec des textes décodables, c’est-à-dire des livres qui contiennent uniquement les sons qu’ils ont appris.
