Quand la fin du mois devient trop difficile, certains cherchent des solutions là où ils peuvent. Aujourd’hui, TikTok est devenu un refuge pour des étudiants, des retraités, des mamans solos ou des travailleurs précaires. Ils y partagent leur quotidien, dans l’espoir de gagner un peu d’argent.
Une vidéo, des millions de vues… et un espoir
Depuis plusieurs mois, de nombreux utilisateurs partagent des contenus personnels et touchants sur les réseaux sociaux. Ces publications prennent souvent la forme de témoignages face caméra ou de textes sur fond musical, parfois triste. L’objectif est clair : attirer l’attention, toucher les cœurs… et franchir un cap symbolique. Celui des 10.000 abonnés.
Ce seuil n’est pas choisi au hasard. Il permet d’activer la monétisation sur TikTok, et donc de générer des revenus grâce aux vidéos.
Gagner de l’argent avec TikTok, c’est possible ?
Une fois ce seuil franchi, TikTok commence à rémunérer les vidéos. Le montant dépend du nombre de vues et du type de contenu : entre 1 centime et 2 euros pour 1.000 vues sponsorisées. Un étudiant, même mal payé par la plateforme, peut tout de même espérer 100 à 300 euros par mois. D’autres, plus suivis, peuvent atteindre les 1.000 euros.
Face à cette opportunité, de plus en plus de gens se lancent. C’est une vraie tendance. Selon l’agence Reech, TikTok est le réseau préféré des nouveaux créateurs en 2024. Près de 60 % d’entre eux y sont déjà actifs.
Lire Aussi : E-commerce en Algérie : attention à ces deux arnaques courantes
La « trend des 10k » : un mouvement d’entraide sur TikTok
Depuis quelques mois, une tendance bien particulière émerge sur TikTok : la « trend des 10k ». Elle repose sur un principe simple : atteindre les 10.000 abonnés pour activer la monétisation de son compte.
Pour y parvenir, les utilisateurs se mobilisent. Ils commentent, s’abonnent entre eux et utilisent des hashtags comme #Trend10k pour gagner en visibilité. Cette stratégie, basée sur la solidarité numérique, s’est transformée en véritable système d’entraide.
Une réponse à la précarité
Étudiants, travailleurs précaires ou personnes sans emploi… nombreux sont ceux qui rejoignent cette dynamique. Les vidéos publiées montrent des bouts de vie, des galères du quotidien, des appels à l’aide parfois émouvants.
En France, le hashtag #LaMinuteÉtudiante, par exemple, permet à des jeunes de documenter leur quotidien. Ils partagent leurs routines, leurs difficultés ou leurs petits boulots. Chaque vue compte. Car plus une vidéo est visionnée dans son intégralité, plus elle peut rapporter. En moyenne, les créateurs peuvent espérer entre 40 et 60 centimes pour 1.000 vues.
Des revenus possibles… mais incertains
Certains voient leur contenu exploser. Une vidéo virale peut attirer des milliers d’abonnés en quelques heures. Avec plus d’audience viennent parfois des partenariats avec des marques, voire des opportunités professionnelles.
Mais cette réussite reste fragile. Les revenus générés sont souvent faibles et irréguliers. Une vidéo peut fonctionner un jour et faire un flop le lendemain. L’algorithme reste difficile à maîtriser, et la concurrence est intense.
Un outil, pas une solution miracle
Si TikTok peut représenter une bouffée d’air pour certains, il ne remplace pas une situation professionnelle stable. Ce réseau social offre un levier temporaire, parfois un tremplin, mais pas une garantie. Pour tirer son épingle du jeu, il faut comprendre les codes de la plateforme, suivre les tendances, produire régulièrement… et espérer que l’audience suive.
La « trend des 10k » illustre une nouvelle forme de solidarité numérique. Un moyen, pour certains, de faire face à la précarité grâce à la puissance des réseaux.