Okinawa, lieu de rencontre de nombreuses cultures de par son emplacement et son histoire, apporte une touche d’exotisme certain dans la gastronomie japonaise. La réputation de l’île comme un des endroits du globe où les gens vivent le plus longtemps n’est plus à faire. Outre un cadre de vie exceptionnel, avec un climat tropical, et de nombreuses plages, la cuisine que dégustent les gens de l’archipel des Ryûkyû seraient la base de cette longévité. D’ailleurs, les habitants donnent pour base trois ingrédients, présents dans la plupart des plats, dont les bienfaits pour la santé ont été reconnus : le tôfu, l’algue et le porc. Ces derniers, utilisés de façon équilibrée, ne sont bien sûr qu’un aspect de la richesse de la cuisine d’Okinawa, qui regorge de plats préparés avec des légumes et des produits de la mer.
Okinawa soba
A Okinawa, les soba ne sont pas faites avec de la farine de sarrasin mais de blé. Après cuisson, les soba sont trempées dans de l’huile et servies dans un bouillon à base d’os de porc et de katsuobushi (bonite séchée et râpée). Souvent, on dispose des tranches de porcs, du surimi (pâté de poisson) et des morceaux de poireau haché en haut de la composition. Les soki soba, accompagnées de cotes de porcs, sont la variation la plus connue des Okinawa soba.
Le Chanpurû
Ce plat, est préparé en faisant revenir du tôfu, avec toutes sortes de légumes ou du porc. Cependant, le tôfu utilisé, une spécialité locale appelée shimadôfu, a la particularité de ne pas perdre de fermeté lorsqu’il est cuit, donnant ainsi toutes ses couleurs au plat. Parmi ces chanpurû, le plus connu est sans doute celui de margose (une variété de courge) ou gôyâ chanpurû, qui est connu à travers tout le Japon comme la spécialité de l’île. Le goût spécial du gôyâ chanpurû est ce qui lui donne tout son charme. L’amertume de la margose d’Okinawa, accompagnée de la douceur du tôfu, offre au palais un goût subtil que vous ne pourrez apprécier pleinement que dans l’archipel des Ryûkyû.
La Kyûtei Ryôri
La cuisine de cour, ou kyûtei ryôri, est une cuisine traditionnelle de l’île qui était surtout consommée par les nobles jusqu’au début du vingtième siècle. Elle est servie lors d’un repas particulier, découpé en cinq services, chacun constitué de quatre plats et d’une soupe. On trouve dans cette cuisine de nombreux aliments, qui vous offrent toutes les richesses des légumes de l’île, mais aussi de nombreuses variétés de viandes, et même différentes sortes de gâteaux. De nos jours, la kyûtei ryôri s’est mélangée à la cuisine familiale, mais vous pourrez trouver de nombreux endroits pour la déguster à la façon de l’époque.
Le Sumibiyaki de Agû
Derrière ce nom se cache en fait un barbecue d’une viande de porc que l’on ne trouve qu’à Okinawa, le Agû. Ce porc, riche en graisse, a été proche de l’extinction après la seconde guerre mondiale, et reste rare même de nos jours. La viande est réputée pour son goût et ses saveurs très légères pour du porc. Elle se savoure cuite à même la braise, et il est recommandé de la manger avec quelques grains de sel ou accompagnée de sauce misô, composée de soja, de riz et d’orge fermentés.