Pollution des plages algériennes : quand les vacanciers laissent la nature payer l’addition

Pollution des plages algériennes

Sable doré, mer turquoise, soleil éclatant… Chaque été, les plages algériennes attirent des milliers de visiteurs en quête de détente. Mais derrière ce décor de carte postale, une réalité bien moins idyllique se dessine : celle d’un littoral de plus en plus envahi par les déchets. Et les premiers responsables ne sont autres que les estivants eux-mêmes.

Dès la fin de journée, les serviettes sont repliées, les parasols rangés, mais les détritus, eux, restent. Bouteilles en plastique, restes de repas, pots de yaourt, gobelets et assiettes en carton s’accumulent sur le sable, et parfois même dans la mer. À mesure que la saison avance, la situation empire. Sur certaines plages, les amas de détritus prennent des allures de décharges sauvages, à quelques mètres seulement des familles venues profiter du soleil.

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Un comportement qui interroge

Malgré les campagnes de sensibilisation menées en chaque début de saison, nombreux sont ceux qui continuent à ignorer les gestes les plus élémentaires de respect de l’environnement. Jeter ses déchets à même le sol semble devenu un réflexe banal, presque intégré aux habitudes estivales.

Face à cette dégradation, les autorités locales sont appelées à agir. Si des efforts sont faits ici ou là, ils restent souvent ponctuels. Or, des actions plus ciblées et régulières sont nécessaires pour espérer inverser la tendance. Opérations de nettoyage fréquentes, aménagement de zones de tri, distribution de sacs-poubelle à l’entrée des plages, présence de médiateurs environnementaux… les pistes sont nombreuses. Encore faut-il une réelle volonté de changer les choses.

Mais la responsabilité ne repose pas uniquement sur les pouvoirs publics. Chacun a un rôle à jouer. Emporter ses déchets, respecter les lieux, éduquer ses enfants… Autant de gestes simples qui, mis bout à bout, pourraient faire toute la différence.

Les plages algériennes comptent parmi les plus belles de la Méditerranée. Chaque année, elles séduisent touristes locaux et étrangers. Mais combien de temps encore tiendront-elles face à ce rythme de dégradation ? À force de négligence, ce sont des trésors naturels que l’on sacrifie. Préserver ce patrimoine ne devrait pas être un combat, mais un réflexe. Il ne tient qu’à nous d’en faire une priorité.